ANIMALERIES : UN MAILLAGE SERRE Si l'on estime que la part de marché des animaleries - petits magasins de centre-ville ou grandes surfaces dans des centres commerciaux - n'excède pas 10 % du total des cessions de chiens, ces établissements quadrillent tout le territoire. Un transfert du petit commerce vers les "supermarchés" est prévisible, mais ce n'est pas le moindre des bouleversements qu'il faut attendre du commerce des animaux de compagnie au vu de la densité du réseau déjà existant. Justement, dans cette région, 6ème pour l'importance de son élevage canin, il existe fort peu de magasins indépendants (2 à 7 par département), alors que le réseau des jardineries, et surtout des grandes surfaces animalières, est plus dense qu'ailleurs.Dans le Bas-Rhin (où Strasbourg regroupe près de la moitié de la population) on note une prédominance des grandes surfaces, alors que Toutes, bien entendu, ne vendent pas des chiens. Il serait intéressant de savoir quelle gamme d'animaux chaque établissement propose précisément. Il n'empêche que le maillage du territoire paraît bien avancé, chaque département disposant pour le moins de plusieurs établissements, voire de dizaines ou plus d'une centaine. Une douzaine seulement sont dépourvus de toute animalerie indépendante alors que plus de la moitié sont dotés d'au moins une grande surface animalière. Nous avons mis en regard de cette répartition celle des élevages de chiens LOF, dont nous avions souligné qu'elle dépendait étroitement de la localisation des principales agglomérations françaises, à quelques exceptions près, très "culturelles" : ainsi, dans le nord de la France, l'élevage de petits animaux, chiens, pigeons et autres animaux de basse-cour est une ancienne et populaire tradition. La Bretagne est aussi une région d'éleveurs réputés. le Haut-Rhin voisin, ce sont les magasins indépendants qui sont en majorité. Dans la région Centre, où l'on dénombre pas moins de 40 jardineries, les grandes surfaces spécialisées restent rares (5 pour les six départements). Autre exemple de la diversité des types d'animaleries selon les régions: en Ile-de-France, l'exceptionnelle densité des magasins indépendants (137) semble avoir jusqu'alors freiné l'implantation de grandes enseignes (9), en dépit du potentiel d'acheteurs. Dans l'ensemble, on peut noter que c'est la répartition des magasins indépendants qui "colle" le mieux à la carte de l'élevage des chiens de race. Nul doute que dans les années a venir le maillage des animaleries sous enseigne, voire le développement de vente de chiens par les jardineries dans certaines régions, vont faire évoluer rapidement le marché du chien.
|