Le journal DNA
Dernières Nouvelles d'Alsace - Dimanche 03 Septembre 2000 - N° 208
Eschau : un domaine où le cocker est roi
Un petit coin de paradis pour Bill et ses congénères
Christiane, Luc et leurs enfants ne se sentent jamais seuls : onze cockers partagent leur vie au quotidien. Un élevage familial insoupçonné, en plein milieu du village d'Eschau.
Rien de particulier à signaler en passant devant l'habitation de la famille KRESSER. Tout est calme. Une simple enseigne : élevage familial des Cockers de l'Etang au Coeur Sauvage, suspendu à l'entrée. Mais un simple coup de sonnette suffit à réveiller la maisonnée : les aboiements font rage.
La passion du cocker est avant tout chez les KRESSER, une affaire de famille
(Photo DNA - J.P. KAISER)
Luc et Christiane sont des passionnés. En plus de leurs trois enfants, sans compter le petit dernier qui n'est pas encore arrivé, pas moins de onze cockers partagent actuellement leur domicile.
Tout petit déjà, Luc adorait les cockers. "Mon premier chien était un cocker, comme celui de Boule et Bill", se souvient Luc, nostalgique. Depuis, il a réussi à vivre sa passion au quotidien. En plus d'être facteur à Eschau, il est également éleveur, depuis sept ans.
Un élevage "familial"
Son élevage est bien particulier, il est "familial". Pour ses petits protégés aux longues oreilles pendantes, pas question d'être enfermés dans un chenil, ou dans un box. Vive la liberté.
Féerie, Feu-Follet, Halloween, Jade, Lima, Mayday, Oublie-Moi, Pégase, Pim, Pam, Poum, gambadent à volonté, dans le verger derrière la maison, mais aussi dans la cuisine et le salon.
Disposant chacun d'un panier individuel, ils ont également le privilège de monter sur les canapés, de se promener quotidiennement, et de recevoir une avalanche de caresse. "Ce sont des chiens de particuliers vivant en meute", explique Luc, "ils font totalement partie de la famille".
Ses onzes cockers pluricolores appartiennent à Luc et Christiane. Seuls les chiots sont vendus à raison de 15 à 20 par an. Actuellement, une portée de 3 adorables bébés cockers a investi le salon. "Ce n'est pas toujours agréable", souligne Luc, "surtout lorsque l'un des chiots fait ses besoins quand nous sommes devant la télé".
Après avoir passés quelques jours dans la caisse de mise bas, les petits sont placés dans le parc de sevrage. Au premier rayon de soleil, Luc en profite pour leur faire prendre l'air dans un parc extérieur en bois, qu'il a lui même fabriqué.
Un service "après-vente"
Au bout de huit semaines, les nouveaux maîtres viennent chercher leur chiot, assoiffé d'aventures. Pour 5000 frs, ils disposent non seulement d'un cocker, mais également de tout un suivi. Un manuel du parfait maître est fourni à chaque nouveau propriétaire pour qu'il ne se sente pas perdu.
A l'intérieur, une quinzaine de pages regroupent une multitude de conseils pratiques pour les "premières nuits", le rythme des repas, les maladies, la toilettage...
Et un petit portrait des cockers en général, que Luc décrit comme "voleur, acteur et joueur".
En plus de cela, la famille KRESSER organise, tous les deux ans, une "Journée Cockers de retrouvailles".Elle tente, à cette occasion, de réunir, l'ensembe des personnes ayant adopté l'un de leurs chiens. Une rencontre sympathique avec quelques démonstrations de dressage, de soins...et une préparation aux expositions. "C'est une sorte de service après-vente. Et puis nous aimons savoir ce que nos chiens sont devenus", ajoute Luc.
Un site Internet - www.coeur-sauvage.com - a également été créé pour tous les amoureux du cockers mais aussi pour les petits curieux, avides de nouvelles informations, de sondages, de potins et de petites anecdotes cockeriennes.
Re.S.
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